Alors que la présidentielle de 2025 s’approche à grands pas, les dynamiques internes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) continuent d’alimenter les débats politiques. La perspective d’un ralliement de Tidjane Thiam derrière Jean-Louis Billon pourrait bouleverser les équilibres et donner un nouvel élan au vieux parti dans la bataille pour le fauteuil présidentiel.
Un soutien stratégique ou une simple formalité ?
Tidjane Thiam, ancien banquier international et figure de renouveau au sein du PDCI, jouit d’un capital de sympathie notable. S’il décidait de se retirer de la course et d’appeler à voter pour Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce et entrepreneur reconnu, le signal serait fort : unité retrouvée, stratégie de conquête clarifiée.
Une telle déclaration d’intention pourrait repositionner le PDCI comme un sérieux prétendant, capable de rivaliser face au RHDP.
L’effet Thiam : levier de mobilisation ou illusion ?
D’un point de vue électoral, un appel de Thiam à soutenir Billon pourrait permettre au PDCI de consolider son socle traditionnel tout en élargissant son audience auprès des indécis. À condition que l’alliance soit perçue comme sincère et cohérente, et non comme un arrangement de façade.
Un défi face au RHDP et à l’éparpillement de l’opposition
Dans un paysage politique fragmenté, l’unité au sein du PDCI pourrait faire figure d’exception. Une candidature Billon portée par l’ensemble des forces du parti aurait plus de poids que si les ambitions internes restaient dispersées.
Le défi sera de transformer ce soutien potentiel en dynamique nationale. Pour cela, il faudra plus qu’un discours : une stratégie claire, des relais locaux, et surtout, un programme fédérateur.
Conclusion : vers un tournant ?
Un appel de Tidjane Thiam à voter pour Jean-Louis Billon pourrait bien être le tournant décisif de cette pré-campagne. Si l’union se concrétise autour d’un projet crédible, le PDCI pourrait retrouver sa place dans le duo de tête. Mais sans coordination réelle, l’initiative risquerait de n’être qu’un symbole de plus dans une campagne où les électeurs attendent des réponses concrètes.