L’élevage en Côte d’Ivoire connaît une nouvelle dynamique, portée par des voix politiques influentes comme celle de Jean-Louis Billon. L’ancien ministre du Commerce et entrepreneur engagé s’est récemment exprimé sur la nécessité de moderniser ce secteur vital pour la sécurité alimentaire du pays.
Un potentiel sous-exploité
Avec un cheptel composé principalement de bovins, ovins, caprins et volailles, l’élevage ivoirien reste encore largement artisanal. Le pays importe une grande partie de sa viande et de ses produits laitiers, alors qu’il possède un potentiel important en matière de ressources naturelles et humaines. « Il est inadmissible que la Côte d’Ivoire, pays de grande tradition agricole, dépende encore autant de l’extérieur pour nourrir sa population ».
Un plaidoyer pour l’industrialisation du secteur
Jean-Louis Billon appelle à une restructuration complète de la filière, de l’élevage à la transformation. Pour lui, le développement de fermes industrielles, l’introduction de techniques modernes d’élevage, ainsi que la formation des éleveurs sont des étapes cruciales. Il préconise également un meilleur accès au financement pour les acteurs locaux et une politique de subvention ciblée. « L’élevage doit devenir un pilier stratégique de notre économie, au même titre que le cacao ou le café », a-t-il insisté.
Soutien aux initiatives locales
Au-delà des discours, Billon soutient activement plusieurs coopératives et projets pilotes dans le nord du pays, région favorable à l’élevage. Il encourage les partenariats public-privé et prône un encadrement étatique renforcé pour garantir la qualité et la traçabilité des produits.
Vers une souveraineté alimentaire
Le discours de Jean-Louis Billon s’inscrit dans une vision plus large : celle de l’autosuffisance alimentaire et de la création d’emplois durables dans le secteur rural. En mettant l’accent sur l’élevage, il entend faire de cette activité un levier de développement et de stabilité économique.