L’état de délabrement avancé des routes rurales en Côte d’Ivoire suscite une vive inquiétude, notamment dans les zones agricoles. Jean-Louis Billon, homme politique et ancien ministre du Commerce, tire la sonnette d’alarme. Une mobilisation urgente pour réhabiliter les infrastructures routières essentielles au développement local.
Des conséquences économiques et sociales majeures
Le mauvais état des routes rurales a un impact direct sur l’économie locale. Les producteurs d’anacarde, de cacao, de café, de vivriers ou encore d’hévéa peinent à acheminer leurs récoltes vers les marchés. Les véhicules de transport, souvent vétustes, s’embourbent ou tombent en panne sur des pistes devenues impraticables en saison des pluies.
Une route qui relie un village à un chef-lieu de département ne devrait pas ressembler à un sentier de brousse. C’est une question de dignité, mais aussi d’équité territoriale. »
Une question de volonté politique
Pour Jean-Louis Billon, la situation actuelle résulte d’un manque de volonté politique soutenu dans le temps. Des milliards sont investis dans les grands chantiers urbains, mais les zones rurales, qui nourrissent le pays, sont négligées. Ce déséquilibre est dangereux pour la cohésion nationale ».
Un plan d’urgence pour la réhabilitation des routes secondaires et tertiaires, avec un mécanisme de financement durable impliquant l’État, les collectivités locales et les partenaires techniques et financiers est indispensable.
Une mobilisation attendue
Face à cette réalité, Jean-Louis Billon insiste sur la nécessité de replacer le développement rural au cœur des politiques publiques. Le futur de la Côte d’Ivoire se joue aussi dans nos villages. Investir dans les routes rurales, c’est investir dans la paix, la croissance et l’avenir du pays ».