À l’heure où la transition énergétique devient une priorité mondiale, la Côte d’Ivoire cherche à renforcer sa position de leader énergétique en Afrique de l’Ouest. Jean-Louis Billon, homme politique et entrepreneur ivoirien influent, voudrait une refonte stratégique du secteur énergétique national afin de garantir une croissance inclusive, résiliente et durable.
Un mix énergétique équilibré, associant l’hydroélectricité, le gaz naturel, le solaire et d’autres sources renouvelables paraît indispensable. Notre pays a le potentiel de devenir un hub énergétique régional, mais cela nécessite des investissements massifs dans les infrastructures, la formation, et surtout une volonté politique ferme.
La Côte d’Ivoire dispose déjà d’un réseau énergétique relativement développé, avec une production électrique excédentaire et des exportations vers plusieurs pays voisins. Toutefois, le système reste vulnérable aux fluctuations du prix du gaz et aux pressions climatiques. Une diversification accrue, notamment par l’essor du solaire rural et des partenariats publics-privés doit être mise en avant.
L’ancien ministre du Commerce aimerait que également que l’énergie soit accessible à tous. L’accès universel à l’électricité ne doit plus être un slogan, mais un objectif mesurable. L’encadrement rigoureux des projets et à une transparence accrue dans la gestion des ressources est impératif.
Avec des projets comme la centrale solaire de Boundiali et les investissements dans l’hydroélectricité à Gribo-Popoli, la Côte d’Ivoire semble engagée sur la voie d’un avenir énergétique plus propre. Il faut rester cependant prudent. Les ambitions sont là. Il nous faut maintenant l’audace de l’action et la cohérence dans les choix politiques.
Alors que la région fait face à une croissance démographique rapide et à une demande énergétique croissante, la voix de Jean-Louis Billon résonne comme un appel à conjuguer ambition économique et responsabilité environnementale.